j'ai vu de la lumière alors j'suis rentré (coucou kana)

Bon, je crois qu’il est temps que je me lance. Je dois tout d’abord vous avouer que rédiger une candidature, ce n’est pas vraiment ce qui me passionne dans la vie. C’est quelque chose d’assez brutal puisque cela consiste à, au moins en partie, tourner une page de notre parcours dofusien tout en, si on respecte bien les règles du jeu, essayant de se présenter de la manière la plus fidèle qui soit aux yeux d’une nouvelle communauté que certains qualifieront peut être de famille même si le terme est un peu candide. Cependant je pense que nous pouvons tous nous mettre facilement d’accord sur le fait que la candidature est aussi et surtout un rite de passage qui permet à la personne de se tester pour marquer son évolution. J’ai rédigé assez peu de candidature durant ses 5 ans, puisque je n’ai connu que quelques guildes, mais lorsque je les aligne, je remarque que les années ont passé et que j’ai effectivement bien changé d’une candidature à l’autre. En écrivant celle-ci, j’espère que dans quelques années, contrairement à certaines autres, je pourrais encore en être fier en la relisant.

Ceci étant dit, il est sans doute temps de me présenter. La plupart d’entre vous me connaissent déjà, au moins de nom je pense. Je m’appelle Thibault, j’ai 18 ans, je suis étudiant en première année de licence en droit dans le nord de la France. En jeu, je joue un pandawa du nom de Rasetsu. Je suis sur dofus depuis 5 ans maintenant, et cela m’a permis de côtoyer diverses personnes. Je n’ai fréquenté que peu de guilde, toutes aujourd’hui sont mortes ou désertées (Aurore Amethyste dont vous n’avez surement pas entendu parler, Ex Nihilo du temps de Kank et Kaeh, La confrérie des temps Anciens durant ma période profondément roliste, rebelote Ex Nihilo pour retrouver les comparses qui me pousseront plus tard à tenter l’aventure dans Never Say Die qui tenta au départ de promouvoir des valeurs qu’au final elle n’a pas pu tenir malheureusement … cette dernière n’a jamais réellement été une guilde pour moi étrangement, c’était plus l’institutionnalisation d’un trio d’ami.)

Cela fait donc maintenant plus de deux ans que je n’ai pas réellement connu de guilde dans le sens où on l’entend généralement. Pour moi, en tout cas vu de l’extérieur, l’odyssée est un modèle de guilde avec lequel j’aimerais renouer. Lorsque j’ai compris que NSD était finie, mon moral était tout de même au plus bas. J’étais assez démotivé puisque la seule chose qui m’avait poussé à revenir, puis à rester, c’était les personnes qui justement constituaient NSD. Cependant, je crois avoir pu retrouver ce même type de relation via certains odysséens, qui m’ont fourni une raison de continuer à jouer (les fourbes§). J’espère bien leur rendre la pareille. (Si tu te barres tommy, j’irais te chercher IRL pour te castrer§). Il y a trois mois, j’aurais pu poster directement chez l’odyssée puisque c’était la guilde qui m’était venue naturellement en tête lorsque j’ai commencé à me remettre en question. Cependant, je ne sais pas vraiment comment je pourrais vous l’expliquer, mais en un mot je voulais faire ça bien (oui, ça fait plus d’un mot). Je voulais que rien ne puisse venir obstruer cet évènement. Ça s’est concrétisé par le fait que j’ai attendu d’en avoir fini avec mes partiels pour postuler par exemple.

Maintenant on peut passer au Background donc … C’est une étape que j’apprécie mais qu’en même temps je redoute. Le background de Rasetsu, je l’ai construit au fil des années via des évents ou juste en me penchant sur des points de son histoire que je voulais étoffer. Le contenu reste donc souvent identique d’une candidature sur l’autre, même si en général il y a plus d’élément. En revanche il faut, et ce à chaque candidature, le restituer d’une manière intéressante. (Surtout que j’ai toujours eu la flemme de le rédiger entièrement et de le livrer au public, donc j’en livre un résumé qui ne me plait pas toujours§). Allez hop, je me lance.

Je m’appelle Nieufour, et je suis l’un des plus grands détectives du vieux continent. C’est moi qui ai permis de faire la lumière sur l’affaire des bouftous fous ou des œufs de tofu transgéniques. Cependant je ne fais pas que dans le scandale alimentaire, et je suis sans doute sur le plus gros coup de ma carrière. Il y a quelques semaines, un encapuchonné est venu me voir dans mon bureau. Un encapuchonné c’est un terme de notre jargon pour désigner un type qui porte une capuche et qui ne veut absolument pas qu’on sache de qui il s’agit. Quand on en a un en face de soi, on sait que soit on va se retrouver avec un boulot de merde mal payé, soit avec une histoire à remuer la morale populaire. Au départ, j’ai pensé que ce serait plutôt la première catégorie … faut dire que le boulot était pas follement réjouissant … on m’avait juste demandé de filer et d’enquêter sur un type. Un pandawa du nom d’Asu Rasetsu. Sérieusement, quand on vous file ce genre de travail, c’est rarement sensationnel, à peine digne des journaux à scandale quand il s’agit de personne connue, mais au moins ça rapporte on va dire …

De base on m’avait filé assez peu d’information sur lui, le nom, la religion et une gravure du type. Mais en même temps si le boulot avait été prémâché je n’aurais certainement pas été payé autant. Donc j’ai fait les démarches de base, j’ai consulté les divers registres. Né à Terrdala, d’un père garde et de mère inconnue. Si il y a bien une chose qu’un détective déteste, ce sont les zones d’ombre … J’ai dû me rendre sur place pour tenter d’en savoir plus. Ça n’a pas été facile, j’ai dépensé pas mal en bière pour soudoyer les habitants … je me rappelle des soirées de travail harassante à boire de la bière avec ces pochtrons … Heureusement les frais médicaux étaient pris en charge dans le contrat. Bien entendu, on ne peut pas dire que les sources soient fiables, mais ce qui est sûr c’est qu’une dizaine de mois avant la naissance du type, une tempête avait eu lieu et qu’un bateau ripate s’est échoué. Le premier à s’être rendu sur les lieux était le père. A l’époque, on ne faisait pas vraiment de voyage touristique sur pandala si vous voyez ce que je veux dire ? C’était un peu passible de la peine de mort … Enfin bon, d’après la rumeur, il semblerait que le garde ait sauvé une des ripates et de fil en aiguille … je n’entrerais pas dans les détails, c’est le coup de la graine … on peut supposer que la mère est morte peu après la naissance, parce que la cacher pendant un mois, soit, mais plusieurs années j’en doute.

Apparemment Rasetsu n’était pas taillé pour devenir garde, et dès la construction du pont et l’ouverture de Pandala au reste du monde, il s’est barré de la maison. Il était assez jeune à l’époque et a vécu de petits boulots. Il aurait fricoté avec des mercenaires, des types pas très recommandables, contrairement aux détectives qui, comment chacun sait, sont des êtres charmants à qui vous pouvez confier vos secrets en toute sureté. Enfin bon, sur cette période de sa vie, j’ai assez peu d’élément à vous donner.

Cependant, une histoire a attiré mon attention, et c’est là que j’ai commencé à vraiment me dire que ce job n’était peut-être pas aussi pourri que je l’avais pensé au départ … Vous voyez, j’avais entendu parler d’une escapade dans la bibliothèque du maitre corbac qui aurait mal tournée, donc je suis allé consulter les archives et j’ai découvert que lui et son groupe avaient fait pas mal de raffut un jour en dérobant quelques ouvrages qui étaient plutôt précieux … Il semblerait qu’ils étaient en quête d’un moyen d’exorciser l’un de leurs amis. Bon ce n’est pas vraiment ce passage en particulier qui m’a intéressé, mais plutôt la manière dont s’est déroulé l’exorcisme. Je me suis renseigné, et apparemment durant le processus, la femme, ou en tout cas ce qui semblait être sa compagne de l’époque, a été tuée. Ça aurait pu être banal, les accidents domestiques en matière d’exorcisme étant assez courants. Seulement voilà, plusieurs témoins ont vu la morte se balader plusieurs jours plus tard, et ça s’est plutôt embêtant si vous voyez ce que je veux dire. D’abord je me suis dit qu’il était possible qu’il y ait juste une erreur chez ma première source, mais je crois qu’au vu de l’état dans lequel elle s’est retrouvée pendant l’interrogatoire, elle n’aurait pas osé me mentir. A partir de là je n’ai pu que fonder l’hypothèse que Rasetsu avait trouvé un moyen de ressusciter les morts. Normalement ce genre de chose relève du divin, si un mortel a réussi ce tour de force, ça risque de jaser là-haut …

Je pense que mon hypothèse est fondée, puisque quelques temps plus tard, Brakmar l’aurait embauché comme chercheur. Je ne sais pas exactement sur quoi il travaillait, mais j’ai dégoté des listes de matériaux commandés par l’intéressé, et il s’agissait d’organe, animal comme humain … Je vais me répéter mais je n’ai pas de preuve concrète sur ce que je vais vous annoncer, je crois que les dirigeants de Brakmar et Rasetsu ont eu des différents sur la manière d’utiliser les fruits des recherches … Peu après une dispute entre eux, le laboratoire où travaillait Rasetsu a explosé, et on a retrouvé ce qui semblait être son cadavre parmi les décombres. A première vue on pourrait penser que Rasetsu a juste perdu son bras de fer, mais, et pour une fois j’ai des preuves, ça n’est pas comme ça que cela s’est passé. J’avais la certitude que le cadavre retrouvé dans le laboratoire n’était pas celui de Rasetsu, et pour le prouver j’ai donc dû jouer les fossoyeurs dans le cimetière d’Amakna … et croyez-moi sur parole, ce qu’ils ont enterré n’était pas un cadavre de pandawa. Ça aurait pu être beaucoup de chose, mais à la base ça ne devait pas être humain.

Quand j’ai rapporté ça à mon employeur, j’ai cru voir un sourire s’esquisser sous sa capuche. Il m’a précisé que je n’aurais mon or que si j’allais explorer le laboratoire moi-même … c’est ce que je compte faire demain. Si je découvre ce qui se passait réellement là-bas, je suis sûr de retrouver la gloire et de faire la une des journaux. Fini les affaires d’adultère, je vais enfin renouer avec le succès ! Il ne me reste plus qu’à me rendre là-bas donc … mais cela ne devrait pas s’avérer très dangereux, n’est-ce pas ?