Il y a plusieurs mois de cela, Karmalia, reine des Chips et ambassadrice sur Amakna de la Déesse Patate (gloire lui soit rendue!), quittait le monde des douze en compagnie de son tendre époux, Neodemos. Ils avaient pénétré, ensemble, dans un zaap un peu particulier, qui les avait transporté jusqu'à l'IRL. Monde terrifiant, s'il en est, Karmalia n'avait pas pu le supporter. Sous le choc, elle était tombée dans un profond coma, qui avait duré plusieurs mois.
Il y a quelques temps, ses rêves comateux se re-peuplèrent de couleurs chatoyantes, d'aventures à plusieurs, d'expéditions toujours plus audacieuses, et de combats acharnés. Il fallait qu'elle revienne chez elle, le monde des Douze lui manquait. Elle pria de toute son âme la déesse sadidesque, qui lui conféra sa force, et lui permit de se retrouver chez elle, dans sa maison du village côtier de l'ile d'Otomaï.
Certes, elle était revenue dans son monde, mais son mari, lui n'était plus là. Le trône royal des Chips était vide, et elle se sentait bien seule. Fort heureusement, ses amis ne l'avaient pas oubliée, et l'amenèrent avec eux occir des monstres dont elle ne se souvenait même plus l'existence : Capsad était là bien sûr, son premier mari, grand et puissant guerrier; Mahoo, la nabot qui se prenait pour un Dieu; Nano, le chat suicidaire un peu trop enclin à la roulette; et Dame Anouba, dont l'amitié était aussi puissante que ses flèches pouvaient faire mal. Cette dernière s'inquiéta malgré tout de voir la sadidette sans groupe d'appartenance, dans une guilde fantôme, et lui proposa de se joindre à elle au sein de l'Odyssee.
Quelle joie!
- De plus, Kank, mon époux, aura une bonne surprise à son éveil, en te trouvant parmi nous! lui dit Dame Anou.
N'y tenant plus, Karmalia, accepta cette chaleureuse proposition, se faisant toute une joie d'être dans la guilde de la craette, son amie de toujours, et du cra, qu'elle aimait beaucoup depuis les lointains temps nihiliens. Bien sûr, la sadidette n'était pas sortie indemne de ses mois de coma : elle avait quelques problèmes de mémoire, les lieux et les tactiques lui revenaient petit à petit. Elle espérait de tout son coeur pouvoir apporter de la bonne humeur, et son grain de folie à l'Odyssee qu'elle avait vu naître. Elle était endeuillée par contre : sa fille, Suryeni, petite peste notoire, était aujourd'hui possédée par un esprit malveillant. Elle l'avait perdue. Neodemos lui manquait aussi beaucoup, elle se sentait seule, même au milieu de tous ses amis.
- Je suis très contente, et très honorée de vous avoir rejoint. Je porterai bien haut les couleurs de l'Odyssee. Vous voudrez bien me pardonner, mes questions parfois naïves, et mes moments de tristesse, on ne sort pas indemne d'autant d'épreuves. Je vous assure que je suis très heureuse d'être des vôtres, et que je ferais ce qui est en mon pouvoir pour vous aider.